L’histoire de Sangaré Padoro et le succes-story du Kôkô Dounda.

3 Mai 2018

Kôkô dounda dans les quartiers de bobo
kôkô dounda
Technique de pliage du Kôkô dounda

La grand mère et la tante de Sangaré Padoro se sont lancées dans la teinture, le  » kôkô doun da ». A l’époque c’était le pagne du pauvre, pour les gens qui n’avaient pas de moyen, ici ils disent « tchiéti-bara-la ». Un simple coton, résistant pour aller travailler, et que personne ne voulait porter autrement!!!

Sangaré, va passer toute sa jeunesse dans la cour familiale, à plier des heures durant ces cotons, puis les tremper dans les différentes teintures. Avec ce petit job, il m’a confié qu’il pourra payer ces études.

Sangaré Padoro
Technique de pliage avant la teinture
Cotons pliés prêt à la teinture

Différentes techniques de pliages
Le pliage

Aujourd’hui Sangaré Padoro est régisseur à la Mairie du premier arrondissement de Bobo Bobo-Dioulasso, et il a créé sa société « Afrique Émergente ». Il emploie quatre personnes à plein temps, tout cela grâce au « kôkô dounda ».

Toute cette activité se passe dans les quartiers de KOKO, ( d’où le nom du tissus!! ) ,TOUNOUMA, BINDOUGOUSSO.

Vous pouvez voir au détour d’une rue tous ces tissus séchés, étalés à même le sol , flottés au vent entre deux flamboyants!!!

Teinture du tissus
Écharpes en kôkô dounda
technique de teinture

Depuis quelques années, le « kôkô dounda »à pris un essor dans tous le Burkina Faso au delà même des frontières, grâce à des stylistes et créateurs qui l’ont mis en valeur, et tous le monde le porte! Il fait partie des traditions du Burkina Faso, et à été mis en avant lors de la SNC ( semaine nationale de la culture ) à Bobo-Dioulasso en 2018.

Sangaré m’a fait l’honneur de découvrir toutes ces techniques de pliages, teintures, et même de teindre quelques écharpes pour l’Atelier Casanella!!

Écharpes en kôkô dounda
Teinture orange
teinture orange

Merci « Anitié » Sangaré, Laurence pour votre disponibilité et à bientôt.