La grand mère et la tante de Sangaré Padoro se sont lancées dans la teinture, le » kôkô doun da ». A l’époque c’était le pagne du pauvre, pour les gens qui n’avaient pas de moyen, ici ils disent « tchiéti-bara-la ». Un simple coton, résistant pour aller travailler, et que personne ne voulait porter autrement!!!
Sangaré, va passer toute sa jeunesse dans la cour familiale, à plier des heures durant ces cotons, puis les tremper dans les différentes teintures. Avec ce petit job, il m’a confié qu’il pourra payer ces études.
Aujourd’hui Sangaré Padoro est régisseur à la Mairie du premier arrondissement de Bobo Bobo-Dioulasso, et il a créé sa société « Afrique Émergente ». Il emploie quatre personnes à plein temps, tout cela grâce au « kôkô dounda ».
Toute cette activité se passe dans les quartiers de KOKO, ( d’où le nom du tissus!! ) ,TOUNOUMA, BINDOUGOUSSO.
Vous pouvez voir au détour d’une rue tous ces tissus séchés, étalés à même le sol , flottés au vent entre deux flamboyants!!!
Depuis quelques années, le « kôkô dounda »à pris un essor dans tous le Burkina Faso au delà même des frontières, grâce à des stylistes et créateurs qui l’ont mis en valeur, et tous le monde le porte! Il fait partie des traditions du Burkina Faso, et à été mis en avant lors de la SNC ( semaine nationale de la culture ) à Bobo-Dioulasso en 2018.
Sangaré m’a fait l’honneur de découvrir toutes ces techniques de pliages, teintures, et même de teindre quelques écharpes pour l’Atelier Casanella!!
Merci « Anitié » Sangaré, Laurence pour votre disponibilité et à bientôt.