Découvrez l’histoire de Nella et de son Atelier Casanella

Nella-nounou
Nella-nounou

Une enfance en Afrique

Je suis née en Eure et Loir puis je suis partie en Afrique à l’âge d’un an avec mes parents, notre première destination fut le BURKINA-FASO anciennement Haute Volta, d’où mon attachement tout particulier au Pays des Hommes Intègres. Mon papa était conducteur de travaux en électricité dans les années 1960-1990 et ma maman secrétaire de direction. J’ai été élevée par des « nounous » à l’Africaine, dans leur dos !!!!

Grace à mes parents j’ai eu la chance extraordinaire de parcourir l’Afrique de l’ouest (Burkina- Faso, Mali, Niger , Algérie, Cameroun, Sénégal, Togo) pendant toute cette période de construction, les 13 premières années de ma vie, j’ai vécu une vie  intense, une vie riche en expériences, en simplicité, en découvertes, en apprentissage de la vie.

Je vais vivre pendant cinq années dans le Désert du Sahara au Niger à Arlit, une ville entièrement construite autour d’une mine d’Uranium. Mon père participera à sa construction.

La vie dans le désert avec les Touaregs, les Peuls, les Africains, me construira et ils me transmettront leurs valeurs, d’entraide, de partage, d’espoir, des Sourires.

Retour aux sources pendant 10 ans

 

J’ai eu la chance de pouvoir revivre cette aventure Africaine avec mon mari et mes enfants pendant 10 années.

A 24 ans, je vais donc partir avec mon fils de deux mois et demi, dans la foret Camerounaise à l’est du Cameroun, à 10 km d’un camp Pygmées. Lisa agrandira la famille ensuite. Mon mari sera responsable d’une rabotterie dans une scierie. Il aura l’opportunité de travailler avec mon père, avec toute une équipe, ils participeront à la la création du site Forestier de Mindourou et plus particulièrement l’amélioration des conditions de vie des travailleurs Camerounais en leur construisant des logements. Revivre cette aventure avec mes parents en famille fut un moment familiale inattendu, intense, extraordinaire.

Nous vivrons des moments exceptionnels, proche de la nature, entouré de forêt, de singes, de Nandinis palmiste (petite civette africaine), à quelques kilomètres d’un camp de Pygmées.

Pendant toute cette période je me consacrerai à l’éducation de mes enfants Lisa et Simon, et à leur éveil artistique. Comme moi, nos enfants recevront tous l’attention et les valeurs des nounous Africaines

C’est à l’entrée de l’école de mon fils que je vais rencontrer Maité une institutrice Burkinabè, qui me proposera de devenir institutrice, en Maternelle.

Métier que j’exercerai pendant un an au Cameroun, à l’école « internatioanal le FlamboyanT.»

L’aventure africaine continuera pendant 5 ans au Gabon, j’exercerai toujours le métier d’instructrice dans la classe de CP , dans une école privée Gabonaise «  les Minipouss ».

La vie au Gabon fut un réel contraste avec le Cameroun, une vie riche en Emotions, en rencontres, une vie plus proche de la modernité.

Direction la Bretagne avec de nouveaux projets

Nous rentrerons nous installer sur la presqu’ile de Rhuys en 2001 car mon mari a passé toute sa petite enfance en vacances à Saint Gildas de Rhuys , et a une grand-mère maternelle  Bretonne.

Lors de mon départ du Gabon, je vais préparer le projet Boutique à Domicile en travaillant avec mes partenaires artisans Africains. Axé sur l’Art et le Wax, il portera un premier nom « le bogolan ».

Après une formation, je m’aperçois que je ne suis pas encore prête, je n’ose pas !!!

Alors, comme l’envie de travailler à domicile est plus fort que tout, je vais me lancer dans le projet des chambres d’hôtes qui me vient de ma grand- mère. Veuve à l’âge de 40 ans, elle louera ses chambres pour avoir un petit revenu.

Je fonce avec l’aide de mon mari à la création des chambres d’hôtes CASANELLA, tout en travaillant en tant qu’ATSEM dans une école à côté de chez moi.

Pendant toute cette période, l’Afrique viendra à moi. J’aiderai pendant 15 ans une association sur les échanges interculturels entre la France et le Burkina- Faso, ainsi que des jumelages entre des écoles du Morbihan et le Sénégal.

Je vais vivre avec eux une période riche en rencontres, en projets, en voyages, en créativité, en échanges, en construction, avec toute ma famille et mes amis.

En 2015, un souci de santé qui est présent depuis plusieurs années, m’oblige à quitter le métier d’Atsem et à repenser ma vie, mais le projet de la boutique à domicile est toujours en tête !!!

 Aller jusqu’au bout de ses rêves

 

Créer des vêtements en wax et travailler avec l’Afrique était une évidence, ainsi qu’une quête pour être pleinement soi, de faire ce que j’aime et être qui je suis : « une africaine blanche ».

Ce sont les rencontres, les échanges, les amitiés, les défis, la confiance que les gens m’ont offerte, les idées, les conseils, les encouragements, ma détermination, ma persévérance à avancer vers ce que j’ai envie de réaliser, la bienveillance de chacun qui a fait que j’ai pu réaliser ce rêve.

Se dire : « oui, c’est possible d’avancer vers ses envies, ses rêves, malgré toutes les difficultés. D’être sur le chemin, de construire, de créer, de partir, d’être là-bas avec eux.  »  Tout au long de ma vie j’ai imaginé !!

« Rêvez-le puis faites-le !! ».

L’envie de vivre avec les gens qui nous construisent, de partage, de temps passé avec eux, créer du lien.

Créatrice de vêtements, de projets, des liens, de nos vies.

Ensemble, nous construisons pour nous, pour demain.

Tous ces voyages au début de mon enfance m’ont déstabilisée, car j’étais toujours décalée et il me fallait constamment m’adapter, apprendre, analyser, et souvent je ne comprenais pas, les cultures, les comportements, les programmes, scolaires, les réactions des gens. Du coup, étant fille unique, j’ai développé mon imaginaire, ma créativité. J’avais une volonté d’allez vers les autres, de découvrir, de réussir. Mes parents m’ont donné très tôt la possibilité de choisir, de décider.

Avec le temps, ces voyages m’ont donné de la force, la volonté d’agir et de rester toujours optimiste. Certains points faibles sont donc devenus des forces, comme l’adaptation, la réactivité, la création, l’écoute de l’autre, l’écoutes de ses émotions, mais aussi beaucoup de travail, de volonté de vivre pleinement les choses « ne rien lâcher »

L’Afrique ne me quittera pas !!

Lorsque j’arrive au Burkina- Faso, sur le sol Africain, je me sens chez moi, je retrouve mes racines, ma petite enfance, mon Energie.

Finalement, je me suis toujours sentie Africaine.

Petite, je disais à mes parents quand j’étais en France «quand est-ce que je rentre chez moi ? »

A chaque voyage, ma mère me dit : « tu rentres chez toi »…

L’ATELIER CASANELLA

 

Mon objectif était de lancer le projet avec le Burkina- Faso.

Avec l’aide d’un couple d’amis Japonais/burkinabé, je suis partie à Bobo -Dioulasso rencontrer leur couturier et l’aventure a commencé. Au fur à mesure j’ai pu travailler avec d’autres couturiers, artisans et structurer la manière de travailler.

Aujourd’hui, l’essentiel de la production se fait principalement à Bobo-Dioulasso.

Je pars une fois part an pour réaliser, créer des pièces uniques et originales. Nous travaillons ensemble autour du Wax, de la mode et des femmes.

Depuis 2019, je travaille avec Aziz Outtara qui est aussi un créateur et qui s’occupe de toute la production et des créations le restant de l’année.

Nous réalisons aussi nos shooting photos et nos vidéos au Burkina -Faso afin de mettre en valeur les artisans couturiers du pays.

Une petite équipe est en train de se constituer autour de la marque Casanella.

Ce projet, c’est l’histoire d’une vie, c’est avant tout une aventure Humaine, ensemble, autour d’une passion commune le Wax , la mode , l’Afrique, les femmes, nos rêves, nos espoirs.

« ON NE LACHE RIEN EN ROUTE VERS DEMAIN ON ECRIT NOTRE HISTOIRE «